vino! Magazine
------LIRAC, Cru de la Vallée du Rhône...------
Situé sur la rive droite du Rhône, est un des cinq crus méridionaux avec Tavel, Vacqueyras, Gigondas et Châteauneuf-du-Pape. De cette prestigieuse famille, il n’est certainement pas le parent pauvre, même s’il n’en est pas le plus célèbre.
Le ' Rosé ' de Lirac...
Limitrophe de Tavel, véritable institution française du rosé, Lirac n’a pourtant pas à rougir de la comparaison avec sa sœur jumelle. Certes les rosés de Lirac n’atteignent pas la notoriété de ceux de son voisin, mais ils compensent largement leur légèreté de robe et leur moindre puissance (caractéristiques classiques car à Lirac nous sommes en présence de rosés de saignée et non de presse) par une riche palette aromatique déclinant des nuances de fruits rouges et une plus grande finesse de palais due à leur fraîcheur. Ils sont emprunts soit d’une pointe de minéralité, due au Cinsault, soit de notes légèrement épicées, liées au Mourvèdre. Pour s’en convaincre, il suffit de déguster le superbe « Clos de Sixte » 2004 rosé, où le choix d’associer aux deux autres cépages traditionnels (grenache noir et syrah) le mourvèdre plutôt que le cinsault, donne naissance à un rosé étonnant, à la fois floral et fruité, mais qui se démarque par ses notes épicées. Un coup de cœur assurément !
Ces rosés 2004 sont à boire jeune, dans les deux ans, pour apprécier pleinement leurs fruits.
Le Lirac 'Rouge'...
Avec les rouges on entre de plein pied dans la quintessence de l’appellation Lirac.
On a trop souvent tendance à les considérer comme des petits Châteauneuf du Pape S’il est vrai que leur terroir (terrasses composées de galets roulés) et certains de leurs cépages (grenache noir, syrah, mourvèdre et cinsault) sont semblables, ils n’ont cependant pas à rougir de la comparaison avec leur grand frère de l’autre rive. A chacun ses qualités et sa spécificité. Face à l’opulence et la puissance plus masculine des Châteauneuf du Pape., ils offrent une finesse plus féminine, mais non dénuée de caractère et de volupté.
Robe rubis, nez aux senteurs subtiles de fruits rouges et noirs mêlés d’épices, bouche grasse et longue aux tanins fondus et concentrés, ils marient rondeur et générosité, tout en restant soyeux et d’une extrême fraîcheur.
Dotés d’un équilibre remarquable, ce sont des vins de garde (8 à 10 ans sans problème) mais qui peuvent déjà être bus sur le fruit.
Ici, presque tout est bon ou très bon, avec en prime trois coups de cœur :
La Mordorée 2001 « Reine des Bois » pour sa puissance, le " Clos de Sixte " 2004 pour son côté soyeux et La Genestière 2003 « Cuvée Eliott » pour son superbe fondu.
Généralement, mieux vaut choisir le millésime 2OO4, plus gras et plus puissant...